Vil'Ja était à Atreval. Dans la place forte que jadis son père occupait. L'Ordre était de nouveau fort, prêt à vaincre tout ceux qui menaçaient Azeroth. Le troll était détermine. Il avait puisé en lui la force nécessaire pour avancer.
Les Gardiens s’entraînaient et Vil'ja observait, discret, invisible telle une ombre. Non pas qu'il n'aimait pas se montrer, seulement Vil'Ja ne regardait pas les Gardiens. Il regardait Oka'Ri.
Il ferma les yeux un court instant, se remémorant le bonheur qu'elle lui avait permis de trouvé en ce monde. Elle avait été la seule à le comprendre, la seule à pouvoir le canaliser aussi. Lorsqu'elle était là, les pulsions de Vil'Ja semblaient s'éteindre. Les Gardiens n'avaient pas voulu à leur tête l'imbécile, l'impétueux Vil'ja. Ils voulaient le réfléchi, le stratège. Beaucoup avaient expliqué ce changement par les nouveaux pouvoirs du Troll... Mais rien ne change plus que l'Amour.
***
Vil'ja était pensif dans sa Tour de guet. Il regardait au loin, sans vraiment prêter attention. Il était pensif à vrai dire. Il tressailla lorsqu'il entendit le sol craqué derrière lui. Se retournant, vif comme un félin, vit que ce n'était qu'Oka'Ri. Il s'apaisa immédiatement.
"Pardonnes-moi, je ne voulais pas te déranger...
La trollesse commença à rebrousser chemin.
-Non, attends ! Tu peux rester, tu ne me déranges pas !
Oka'ri se retourna avec un sourire satisfait.
Elle s'assied auprès de lui et ensemble guettèrent jusqu'a tard dans la nuit.
"Tu sais, Oka'Ri.... Vealan... Sa mort... ça m'a fait réaliser quelque chose...
-Quoi donc ? Elle prit amoureusement la main de Vil'ja
-Et bien, que nous pouvons perdre ceux qui nous sont cher...Mais... Mais je n'ai pas envie de te perdre, tu comprends ?
-Tu ne me perdras pas." Oka'Ri se mit à sourire
Vil'Ja tourna son regard vers l'obscurité englobante de la nuit. Ils étaient seuls, et rien ne pouvait les désunir, se dit-il.
"Fais-moi une promesse, Oka'ri.
-Laquelle ? Oka'Ri se mit à ricaner.
-Celle de fuir si jamais les choses tournent mal.
Un long silence s'installa, celui de la gravité et des paroles prononcées et sincères.
-Je ne te laisserai pas, Vil'ja. Jamais. Tu le comprends ? Je refuse.
-Je me bats pour toi, Oka'Ri.... Et je ne veux pas te perdre...
Oka'ri effaça son sourire narquois. Elle regarda Vil'ja de son regard aimant, mais grave.
"Pourquoi ? Ainsi les Loas ont prévus nos conduites ! Nous naissons; nous mourrons...
-C'est parce que... parce que..."
Vil'ja regarda ses mains, et pensa qu'il avait toujours été imbécile pour parler de ces choses. Il serra les poings et saisit son courage à deux mains.
"C'est parce que... je t'aime, Oka'ri."
Ces mots s'incrustèrent dans un long silence. Un silence qui allait les graver dans l'éternité. Oka'Ri regardait Vil'ja avec stupéfaction, légèrement rougissante. Les secondes paraissaient être interminables pour Vil'ja.
Elle lui répondit, avec un sourire amusé : "Je t'aime aussi, Vil'ja, fils de Van'Jin et Chef des Gardiens."
L'amour est un fait rare chez les trolls, habituellement polygame. Les mots prononcés ont ainsi une valeur quasi-sacrée. Ces mots consacrent l'union de deux être qui ne veulent former qu'un, qui veulent s'aimer à jamais.
Ils s'enlacèrent et ne se quittèrent plus de la nuit...mais avant de sombrer dans les bras de Samedi.
Oka'Ri le regarda dans les yeux et lui demanda :"Fais-moi une promesse."
-Laquelle ? Rétorqua le troll
-Qu'un jour, nous partirons tout deux loin d'ici, d'Atreval. Loin des combats et de la Derniere Garde... Qu'un jour, nous vivrons tout deux heureux, en paix... et que nous pourrons fondre une famille."
Vil'ja savait qu'il s'engageait sur une pente sinueuse. Il déglutit, prenant quelques secondes de réflexion.
"Je te le promet, Oka'Ri..."
La trollesse s'endormit amoureusement, mais Vil'ja ne parvint pas à trouver le sommeil.
Il savait qu'il avait menti. Il savait que c'était impossible. Mais il l'avait fait pour la voir heureuse.
"Ce n'est pas pour nous..."***
Vil'ja fut dérangé dans ses rêveries par un Gardien. C'était Kay'Thas.
Elle lui fit signe qu'on nécéssitait sa présence.
Il descendit dans la cour et vit Finishan. Il demanda la permission de pouvoir se recueillir sur la tombe de Thamir. On les conduisit sur la tombe.
Après de longues minutes de silence, Finishan se tourna vers Vil'ja.
"Grand Gardien, si je suis venu, ce n'est pas seulement pour Thamir. Mais pour vous demander un service. J'ai de possible piste concernant la disparition de Silumgar. J'aimerai emprunter un de tes Gardiens pour enqueter.
-Qui ?
Finishan caressa son bouc, tout en faisant le tour des Gardiens d'un regard.
Une pointe de démence s'afficha dans les yeux de l'elfe lorsqu'il vit Oka'Ri, personne ne la vit cependant.
Oui, elfe, ramene la moi.... Obeis moi... Tu es à moi....
"Celle-ci me semble adéquate. C'est une voleuse qui peut se mouvoir furtivement, je présume...
-Bien entendu, mais je préfererai y aller personnellement, Finishan.
Les Gardiens, dont le vénérable Vemer, retorquèrent qu'on ne pouvait laisser le chef des Gardiens seul.
Vil'ja lança un regard à Oka'ri. Celle-ci semblait confiante. Il les vit partir au loin. C'etait une mission de routine, tenta-il de se rassurer.... mais une voix se fit entendre dans sa tête.
C'était Samedi :"Vil'ja... Je sens une force obscure loin au nord dans les maleterres...
C'est Dembala. Il est ici."
Vil'ja serra les poings, il avait envoyé Oka'Ri droit sur Kal'Zul. Il se mit soudain à courir, sauta sur son raptor, ignorant les cris de Vemer : "Attendez !"
Vil'ja suivit le groupe jusqu'à une antique cité troll au nord des maleterres. Oka'Ri était face à Kal'Zul. Vil'Ja ne perdit pas de temps et s'avança au milieu de l'armée de troll. Ils dirigèrent leurs lances vers le Gardien, mais Kal'Zul fit signe de baisser les armes."Kal'Zul ! Que signifie donc cela ? Cria Vil'Ja, furieux.Le vieux sorcier ne répondit pas. Il fixait le troll de ses yeux malsains tout en souriant. Vil'ja réitéra sa demande. Plusieurs secondes s'écoulèrent dans ce silence pesant. Tout, les trolls, Oka'Ri, le soleil, voire le temps semblait se figer. Kal'Zul décida enfin d'agir et s'avança avec difficulté à l'aide de son batôn. "Vil'ja... Oka'Ri... Rendez vous. Tout cela est vain..."Finishan qui avait conduit Oka'Ri dans ce piège, conscient d'avoir été manipulé, tenta d'aveugler le vieux troll d'un éclair lumineur. Un halo lumineux recouvrit la scène, la dotant d'une aura quasi divine : Oka'ri se mit à charger Kal'Zul, tandis que le jeune Vil'ja abattait ses adversaires d'une balle dans la tête. Les trolls tombèrent un par un, visiblement surpris par la vivacité des Gardiens. Kal'Zul se prit le coup d'Okari mais il ne dit rien. Seul un rire sonore et machiavélique se fit entendre. Il retira la dague qui s'etait enfoncée dans ses chairs, la jetta au loin."Rendez-vous. Vous etes encerclé... A GENOUX !"
Vil'ja regardait la scène avec effroi : il avait ratée leur seule et unique chance. De longues secondes s'écoulèrent. Oka'ri regardait son mari, attendant sa décison...
Vil'Ja ploya le genou, honteux. "Je... Je ne comprends pas... dit le jeune troll.
-C'est bien normal... C'est à moi que revient la mission de te montrer la vérité.
Je le ferai en 3 révélations..." Kal'Zul ferma les yeux puis se mit à sourire.
Vil'ja pencha la tête, inquiet vers Oka'Ri. Il la vit sans peur. Lui était terrifié. C'était lui qui avait envoyé son aimée ici. Il devait absoluemment l'en faire sortir.
Le Chasseur des ombres observa attentivement la scène. Une armée de troll les encerclaient. La plupart étaient en haillons, beaucoup n'avaient que des lances rudimentaires. Tous arboraient de mystérieuses crêtes rouges. Un des trolls vint récupérer les armes. C'en était fini d'eux, se dit Vil'ja
"Premiere révélation... Vil'ja, j'ai toujours veillé sur toi. Je l'ai toujours fais car non seulement les Loas te destinent à quelque chose de grand... mais aussi car tu es de mon sang. J'ai engendré Van'Jin, et lui t'a engendré."
Kal'Zul se mit à rire de manière démente puis tapa dans ses mains.
"Jouons à un jeu... Chacun d'entre vous doit désigner une personne au bout d'une minute."
Le rire repartit de plus belle. Vil'Ja regarda le sol, il était déstabilisé. Il avait vu dans le regard du vieux sorcier qu'il ne rigolait pas... Il devait faire un choix. Mais... qui était il pour envoyer quelqu'un à la mort ? Finishan... Oka'Ri... Lui... Un d'eux mourraient pour le plaisir de ce sorcier ... et par la faute de Vil'Ja.
"30 SECONDES !!!!!" Rugit Kal'Zul
Vite... Vite... Vite... L'esprit de Vil'ja s'embourbait. Il ne savait que faire. Il était terrifié.
Kal'Zul s'approcha de Finishan, lui releva la tête et le regarda dans les yeux :"Qui choisis tu ?"
Finishan regarda longuement Van'Jin... puis soupira.
"Je me choisis."
Kal'Zul rigola, puis accomplit le même mode opératoire avec Oka'ri. Celle-ci affirma avec force qu'elle se choisissait elle.
Vil'ja commença à paniquer de plus belle. Il savait ce que cela signifiait...
"Trancher, jeune Vil'Ja ! Tu dois trancher ! Montres donc ta force ! Ta vertu ! MONTRES DONC A TOUS QUI EST LE GRAND VIL'JA !" dit-il
Vil'ja regarda longuement les 2 prisonniers, il ne pouvait choisir. Il savait qu'il devait sauver Oka'Ri... mais cela signifierait condamner quelqu'un.
Vil'ja ferma les yeux, essayant de se rappeller de ce que lui avait enseigner Vealan.
La seule chose qui lui vont furent les images du sourire d'Okari, sa beauté rayonnante. Leurs jeux, leurs discussions, leurs complicité. Il se souvint aussi de sa promesse. "Un jour, nous partirons d'ici et vivrons tout les deux... Loin de la guerre... avec une famille...."
Des larmes commencèrent à perler le long du visage du jeune troll...
Kal'Zul regardait la scène avec une satisafction morbide.
"Je choisis... Je choisis... Finishan... Je suis désolé."
L'elfe regarda le troll. Il ne paraissait pas étonné.
"Deuxieme révélation, mon enfant... Ne JAMAIS se fier à autrui."
Le Corbeau surgit de la foule, se saisit d'une larme cérémonielle et tranche la gorge de Finishan. Son sang se répandit sous l'impulsion des derniers battements de son coeur, formant de morbides jets écarlates. Le corps s'effondra, agitées de quelques spasmes. L'elfe arborait un étrange sourire.
Vil'ja se prit du sang sur le visage et regardait ses mains avec horreur. Il fixa celui qui auparavant se réclamer son ami.
Vil'Ja hurla de rage. Il avait été trahi. Et ce traitre avait fait de lui un assassin.
"Et dernière révélation, je sers Hakkar, le Dieu sanglant... Echec et mat !"
Le troll se mit à rire de toute ses forces. C'était un rire malsain. Un rire fou.
Mais cette folie était terrifiante. Ce n'etait pas la folie des actes irraisonnés, bien au contraire.
Kal'Zul était fou mais terriblement intelligent, calculateur. Son rire raisonnait dans les ruines, et pénétrait dans l'esprit de ses victimes.
Le soleil commençait à s'éteindre au loin, projetant une ombre morbide, mortuaire sur les trolls.
Vil'ja ne savait pas quoi faire, il était perdu. Il regardait ses mains.
Kal'Zul se mit devant Vil'ja. Il posa son regard sur son "petit-fils". Il se mit à sourire et passa sa main sur le visage de Vil'ja, admirant les traits nets et précis du tatouage de Samedi.
Il se leva et prit un pose théatrale :
"Je dois maintenant finir ta formation... Tu dois ETRE prêt...."
De longues secondes s'écoulèrent et Kal'Zul jouait avec son baton, qu'il faisait circuler entre ses deux mains.
Il se retourne et regarda l'eau noire de son chaudron. Un air malsain naquit sur son visage. Il commença à faire tourner la mixture dans le chaudron tout en prononçant d'étranges paroles.
"Tu sais, Vil'ja, on t'a bercé avec des mythes, des histoires de héros. Mais tout cela n'est que foutaise ! Les héros n'existent pas ! Ce ne sont que des histoires pour rassurer les faibles."
Il se retourna et fixa dans les yeux : "Azeroth n'a pas besoin d'un héros preux, vaillant et couragueux. Vealan n'a pas compris cela, Van'Jin non plus."
Il s'avança doucement, descendant les marches du temple troll avec lenteur et impériosité.
Un des trolls lui tendit une masse. Il la prit avant de se positionner entre les 2 amants.
"Tu dois apprendre la leçon, Vil'ja... et c'est à moi de te la faire apprendre !"
Il hissa sa masse au dessus de sa tête. Vil'ja releva la tête et vit le regard de Kal'Zul. Ce regard de fou, froid et calculateur, maniaque et imperturbable. Il regardait Oka'ri. Celle-ci regardait le sol, comme résignée... Ses cheveux étaient balayées par les vents, le soleil projettant une aura de feu sur sa peau. Les flambeaux trolls irradiaient le templs d'une aura malsaine, tandis que les tambours de guerres résonnant s'intensifiaient. La lumière rougeoyante de la scène donnait une dimension cauchemardesque à la scène. Seule Oka'Ri restait pure dans ce monde de folie et de destruction.
Kal'Zul se mit à rire et se mit à ajuster la tête d'Oka'Ri avec la masse !
Vil'ja se mit debout et hurla de colère : "TU NE LA TOUCHERAS PAS !"
Le chasseur des ombres invoqua ses pouvoirs et lança un sortilège vaudou sur Kal'Zul qui fut projeter sur plusieurs mètres. Vil'ja se retourna et parvint à voler la lance d'un troll.
Il regarda Oka'ri tout en se battant avec ses geoliers :"Cours ! Cours ! Je les retiens !"
Oka'ri ouvrit soudain les yeux et regarda Vil'ja d'un regard profondément triste. Il savait ce que cela signifiait. Il se revit dans la tour... Il la voyait refuser de promettre. Refuser de l'abandonner, même dans la mort.
Vil'ja était en difficulté, les trolls l'encerclaient au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient de lui. L'étau se resseraient. Kal'Zul fit éclater un rire sonore, se relevant.
Vil'ja regarda une derniere fois Oka'Ri : "COURS! JE T'EN SUPPLIE! COOOOURRRRSSSS !"
L'étau se referma. Vil'ja se prit un coup de lance dans le dos, il tomba à genoux.
Oka'Ri regardait la scène, des larmes perlant le long de son fin visage.
Vil'ja leva son visage vers Kal'Zul, le vieux troll vit quelque chose qu'il lui fit extremement plaisir : de la haine. Une haine pure crée par la peur de perdre l'être aimé.
Le vieux troll ramassa sa masse et regarda Vil'ja avant de lui dire : "C'est fini. Vous avez épuisé votre dernière chance."
Vil'ja sentit soudain une lame froide s'abattre sur sa jambe. Il lacha un cri de douleur. L'armée du maléficeur se mit à charcuter les jambes du troll. Dans un bain de sang, celui-ci se retrouvait au sol, pitoyable, sanguinolent, misérable. Les jambes, coupées, furent prises et jetées au feu.
Oka'Ri pleurait abondamment. Vil'ja essayait de ramper vers elle, malgré la douleur. L'armée ne l'empecha pas d'avancer. Le chasseur des ombres mutilé se déplacait avec difficulté, chaque centimètre étant une bataille gagnée contre la mort. Il perdait du sang et rien n'allait pouvoir lui permettre de survivre.
Il parvint finalement à l'atteindre, et tendit sa main vers elle. Kal'Zul regarda la scène, froid, implacable. Vil'ja regarda Oka'Ri dans les yeux. Elle lui dit de sa voix chancellante :"Ce n'était... pas pour nous... Je... Je t'aime..."
Soudain, des mains squelettiques aggripèrent la tête sanguinolente du troll. Vil'Ja fut obliger de regarder l'innomable : La masse de Kal'Zul s'abattit sur Oka'Ri. Son énorme gourdin se figea dans son crâne. Le corps tomba, sans vie. Vil'ja n'avait pas fermé les yeux. Il voulait avoir le courage d'Oka'Ri, celui de ne jamais la laisser tomber... même dans la mort. Il vit le coup, surprenant, puissant, violent, meurtrier. Il vit le sang se répandre au sol. Il vit le sourire dément de Kal'Zul. Il vit le visage de son aimée détruit.
Ces images s'imprimèrent dans l'esprit du troll, le visage déchiré par la douleur. Il lacha un hurlement de tristesse, et de colère. Une partie de lui était morte avec elle. Il pleurait, misérable.
Le héros avait été brisé.
Kal'Zul et le Corbeau se retirèrent, laissant Vil'ja ici, seul.
Pendant des nuits et des jours, le troll resta prêt du cadavre de celle qu'il avait dans son coeur. Il avait perdu la raison. Le silence régnait en ses lieux que seuls les hurlements de douleur périodiques
et les sanglots venaient perturber.
*****
Vemer était inquiet, cela faisait plusieurs jours que Oka'Ri et Vil'ja étaient partis. Il était à leur recherche quand il entendit un mugissement monstrueux, plaintif et inaudible, au fond d'un défilé rocheux. Il s'engouffra dans le défilé et ce qu'il vit lui glaça le sang.
Il vit le cadavre d'Oka'ri, la tête fracassée, et Vil'ja, récroquevillé auprès d'élle.
Vil'ja était en train de pleurer, son visage exprimant une douleur infinie. Ses jambes, nues paraissaient frèles. Vemer s'approcha plus prêt et se mit à genoux devant l'hécatombe.
Il prit Vil'ja avec lui, sur son épaule. Celui-ci se débattait.
Il tendait ses mains vers le cadavre, s'éloignant, d'Oka'Ri et poussa un hurlement : "NOOON ! NOOON !"
Vemer lui administra une potion qui le plongea dans un profond sommeil.
Il entreprit par la suite d'offrir une sépulture décente à Oka'Ri. L'apothicaire en profita également pour rassembler les affaires, éparses, du chef brisé des Gardiens. Son fusil, notamment.
Après plusieurs heures de travail, dont soigner les blessures les plus graves de Vil'ja, celui-ci se remit en marche vers Atreval.
Les Gardiens avaient été anéanti d'apprendre la nouvelle. La mort d'Oka'Ri et la folie de leur chef les plongeaient dans le désarroi. Après plusieurs heures d'intenses débat, personne ne put mettre du sens à ces actes affreux ! Une trahison ? Mais pourquoi ? Pourquoi eux ? Vil'ja avait toujours était juste, digne et noble. Et Oka'Ri... Sa mort était incompréhensible.
Vemer mit le pauvre Vil'ja dans son cabinet de travail. Il le faisait dormir grâce à ses sérums car, éveillé, celui-là ne faisait que répéter le nom de sa défunte compagne. Vemer ferma le bureau avec sa clé... mais le lendemain, alors que Vemer revint dans la tour, il vit que Vil'ja avait disparu...
Il cria de surprise et demanda à tous les Gardiens de partir à sa recherche.
L'archimage volait à toute allure à dos de griffon. L'etrange troll qu'il avait rencontré lui avait bien dit d'etre devant Atreval ce soir. Quel'Thalos se plaça dans un bosquet, duquel il pouvait observer sans être vu.
Les heures passèrent, et Quel'Thalos s'apprétaient à s'en aller avant de voir une armée troll se massait devant la forteresse. L'Archimage utilisa une orbe de vision afin de pouvoir voir et entendre.
Kal'Zul plaça le jeune Vil'ja bien en évidence devant les portes d'Atreval. Les trolls étaient armés de manière sommaire mais les Gardiens savaient qu'ils ne pouvaient faire le poids.
"Gardien ! C'est fini, maintenant !"
Les Gardiens, dont Kay'Thas, Vemer, Izumy et Backster, étaient sur les remparts, voyant la vague verte qui s'étallait devant eux.
Le rire sonore et malsain de Kal'Zul se fit entendre.
Sa lame se planta dans le cou de Vil'ja, son visage n'exprimait rien. Il n'était qu'une carapace vide.
Mais son corps s'écroula, répandant des jets de sangs. Cette vision horifia les Gardiens.
Backster sauta par dessus le rempart et s'avança vers le Troll.
Celui-ci lui rétorqua :"Ne fais pas le héros, petit. Partez et ne revenez plus. La Dernière Garde est morte."
Backster et les autres Gardiens décidèrent de s'en aller, vaincus.
La Dernière Garde est vaincu. Et ainsi s'achève son épopée.
Faire le bien exige des sacrifices. Et les défenseurs d'Azeroth en ont paye le prix fort.
*****
Merci à Izumy !